Tous les nouveaux patients ayant bénéficié entre 2004 et 2008 d’un premier traitement de suppléance pour IRCT et résidant dans une 9 des régions françaises contribuant alors au registre REIN, ont été sélectionnés. Les taux d’incidences bruts et standardisés ainsi que leur tendance ont été calculés. Les caractéristiques d’initiation du traitement ont été analysées après ajustement sur l’âge et le sexe.
Parmi les 18 321 malades ayant débuté un traitement de suppléance dans la période considérée (âge médian 71 ans, 61 % Hommes) on dénombre, 605 (3 % ) diabétiques type 1 (DT1, 54 ans) et 5 891 (32 % ) type 2 (DT2, 73 ans). Entre 2004 et 2008, l’incidence standardisée sur l’âge et le sexe a augmenté de 38 à 48 pmh (+5 % par an) chez les DT2 alors qu’elle a diminué de 5 à 4 pmh (-4 % par an) chez les DT1. A l’initiation du traitement, les DT2 présentaient plus fréquemment une comorbidité cardiovasculaire (78 % vs 63 % DT1 et 53 % des non diabétiques, p < 0,0001), ou une obésité (24 % vs 10 % DT1 et 8 % des non diabétiques, p < 0,0001). La présence d’un handicap (15 % ) était plus fréquente que chez les non diabétiques (7 % , p < 0,0001), mais moins que chez les DT1 (23 % , p < 0,0001). Les DT2 présentaient plus fréquemment des taux d’hémoglobine < 11 g/dl (48 % vs 39 % DT1, p < 0,0001 et 43 % des non diabétiques, p < 0,0001). Les DT1 bénéficiaient plus fréquemment de greffes préemptives (11 % ). Les non diabétiques débutaient plus fréquemment le traitement avec une fonction rénale résiduelle très basse (10 % vs 8 % DT1, p = 0,02 ; 6 % DT2, p < 0,0001). Contrairement aux non diabétiques, les DT2 bénéficiaient plus souvent d’une prise en charge en urgence.
A l’initiation, les DT1 et DT2 se différencient de par leur incidence, leur âge, leurs caractéristiques clinico-biologiques et de prise en charge. Ce qui témoigne d’une prévention tertiaire et d’une préparation aux traitements de suppléance mieux adaptées dans le DT1 que DT2.