Des foies isolés (5 g) de rats mâles Wistar (100 g) nourris ad libitum sont perfusés (5 ml/min. g-1) en tampon isotonique (KHB 37 °C ; 95 % O2-5 % CO2) avec 30 mm-glucose + insuline 120 mUI/l (conditions portales post-prandiales) et EtOH : 0 ou 14 mm (˜2 verres standard), avec ou sans trans-RSV (20 μM) (n = 5/groupe). A l’équilibre métabolique avant ou après addition d’EtOH et/ou RSV, la glycolyse est inhibée par iodacétate (0,5 mm, 2 min), inhibant spécifiquement et irréversiblement la glycéraldéhyde-3-phosphodéshydrogénase (G3PDH). L’ATP est suivi par 31P RMN (BruckerDPX400, 9,4T). L’échange chimique Pi– > ATP est mesuré par transfert de magnétisation.
L’ATP chute en EtOH (− 23,4 ± 0,9 % du contenu initial, m ± SEM), quand RSV + EtOH empêche cette chute (-3,7 % ± 4,8). EtOH et/ou RSV ajoutés APRES l’inhibition de la glycolyse (IGlyc) induisent la même chute (-33 % ± 5,6). Pour EtOH et/ou RSV ajoutés AVANT l’IGlyc, la chute est moindre en EtOH + RSV (-10 % ± 4,4) vs EtOH (-40 % ± 6,6) (t-test, p = 0,01). Dans le contrôle KHB, l’échange chimique rapide Pi vers ATP (vitesse de synthèse ATP 38 ± 2 μmol. min-1.g-1) et diminué par IGlyc (-87 % ). L’échange diminue par 2 en EtOH vs KHB et s’annule quasiment après IGlyc. En EtOH + RSV, l’échange augmente par 2,4 vs EtOH et diminue (-56 % ) après IGlyc.
RSV ajouté à l’EtOH prévient la chute d’ATP induite par l’EtOH. L’effet du RSV découlerait via sa stimulation de l’activité AMPkinase de l’activation d’étapes glycolytiques précédant G3PDH. En stimulant la synthèse d’ATP glycolytique, le RSV a un effet « insulin-like ».