文摘
Le foetus humain se développe dans un environnement sans bactéries, il commence à acquérir sa flore commensale muqueuse et cutanée lors de l’accouchement. Chez le nouveau-né, cette flore variera en nombre et en diversité phylogénique en fonction de l’âge, de l’environnement, de la nutrition, pour atteindre 1014 germes rien que dans l’appareil digestif. Cette flore commensale ou microbiote est essentiellement composée de bactéries, en particulier de 4 phyla, mais également de levures, de champignons et de virus bactériophages, encore peu connus. L’homme abrite donc des microorganismes qu’il tolère, avec lequel il a des interactions, dès la naissance et tout au long de la vie, qui sont essentielles pour l’adaptation à l’environnement et le maintien de l’homéostasie intestinale. Dès la naissance, le microbiote est impliqué dans la mise en place du système immunitaire associé aux muqueuses (MALT). Puis tout au long de la vie, le MALT sera stimulé par le microbiote afin de maintenir une tolérance vis-à-vis de cette flore (lymphocytes Th3, TGF-β, IgA sécrétoires) et une protection contre les germes pathogènes. Dans le cas d’invasion par des germes pathogènes, des réponses effectrices doivent se développer faisant intervenir en particulier les lymphocytes Th17 muqueux et les ILC (innate lymphoid cells), devenant effecteurs dans certains contextes cytokiniques : ces réactions sont transitoires et l’homéostasie est rétablie très rapidement. Une rupture de tolérance muqueuse peut entraîner des réactions inflammatoires chroniques pathologiques.