Identifier les émotions et le vécu des médecins afin de comprendre leurs représentations et leurs comportements face à ce sujet empreint de paradoxe.
Une enquête qualitative a été menée par entretiens semi-directifs auprès de 12 médecins généralistes installés, de Midi-Pyrénées ; par analyse transversale thématique.
Les résultats révélaient que la majorité des médecins généralistes étaient encore sous l’emprise de quelques représentations erronées concernant la sexualité des aînés. Outre le fait qu’ils la percevaient comme différente, l’activité sexuelle des aînés serait vouée à diminuer puis à disparaître. Cependant, ils s’accordaient tous pour dire que l’intérêt d’aborder ce sujet est incontestable et que leur rôle de médecin généraliste présentait les compétences pour s’y confronter. Ils avaient conscience de la place de la santé sexuelle dans le bien-vieillir.
Les représentations constituent le socle des résistances et renforcent le sentiment d’illégitimité que les médecins ont sur l’abord de la sexualité avec leurs patients âgés. Un enseignement dédié, réclamé par les médecins tant dans leur cursus universitaire initial que continu, ainsi qu’une meilleure coordination du réseau de correspondants permettrait d’améliorer l’abord de la sexualité avec les patients âgés en consultation.