En Afrique, le nombre des patients diabétiques est toujours en hausse, atteignant 19,8 mil
lions en 2013, et estimé atteindre 41,4 mil
lions en 2035. Les patients africains sont admis tardivement à l’hôpital, y compris au stade terminal d’insuffisance rénale. Nos buts ont été d’évaluer les caractéristiques épidémio-c
liniques et thérapeutiques de la néphropathie diabétique (ND) des patients parvenus au stade de l’insuffisance rénale chronique (IRC) et de préciser les facteurs
liés à sa progression, afin d’en tirer les leçons pour mieux prendre en charge les patients. Nous avons effectué une étude hospita
lière multicentrique dans quatre services pub
lics d’Antananarivo, Madagascar : les deux services de néphrologie des CHU d’Ampefiloha et de Befelatanana, celui du service d’endocrinologie du CHU de Befelatanana, et celui du service de médecine interne de l’hôpital mi
litaire de Soavinandriana. Il s’agit d’une étude rétrospective, analytique, sur 2 années, du 1
er janvier 2013 au 31 décembre 2014. Tous les patients présentant une ND ont été inclus. Nous avons uti
lisé le logiciel Epi-info
® 3.2.1 pour les tests statistiques. Nous avons analysé 207 dossiers patients. L’âge moyen était de 57,3 ans, le sex-ratio hommes/femmes de 1,17. Le diabète de type 2 représentait 95,6% des cas. Dans 47% des cas, les patients étaient classés stade 5 de l’IRC. La durée moyenne du diabète était de 7,9 ans. La ND était corrélée significativement avec l’hypertension artérielle et l’HbA
1c.
Afin de limiter la venue tardive des patients, au stade avancé de la ND, le dépistage et l’éducation thérapeutique des patients représentent les meilleures solutions préventives.