Sur une période de 6 mois, les neurologues ayant prescrit une TEP-DOPA dans le service de médecine nucléaire du centre A.-Lacassagne de Nice ont reçu un questionnaire par voie postale (n = 192). Le questionnaire en trois parties évaluait l’indication de l’examen et les symptômes, puis l’hypothèse diagnostique avant l’examen, le diagnostic retenu par le clinicien, la corrélation entre la clinique et le résultat TEP et enfin, il évaluait l’aide au diagnostic, la prise en charge et le suivi. Une interprétation visuelle était parallèlement réalisée par un médecin nucléaire. En s’appuyant sur le diagnostic final retenu par le neurologue, nous avons évalué notre interprétation visuelle et tenté de définir des seuils diagnostiques fiables.
Nous avons obtenu 91 réponses pour les examens de 91 patients, d’un âge moyen de 71,4 ans ; soit un taux de réponse de 47 %. L’examen clinique du neurologue était cohérent avec le résultat de la TEP dans 78 % des cas (n = 71/91). La TEP a permis de changer le diagnostic retenu dans 1/3 des cas lorsqu’une maladie de Parkinson était suspectée et dans 1 cas sur 2 lorsqu’un autre syndrome extra-pyramidal était suspecté. Selon les neurologues, la TEP a renforcé leur confiance dans leur diagnostic et a confirmé leur diagnostic dans 71,4 % des cas. Dans 57 % des cas, la TEP a induit de façon certaine un changement de prise en charge du patient qui correspondait dans 73 % des cas à une modification thérapeutique. Enfin, la sensibilité de l’analyse visuelle était de 78 % et la spécificité de 98 %.
L’utilité clinique de la TEP cérébrale à la 18F-FDOPA dans le diagnostic des SP n’avait jamais été évaluée auparavant et notre étude montre que cet examen réalisable en routine contribue au diagnostic et influence d’une façon non négligeable la prise en charge du patient. Il apparaît être un élément majeur dans la démarche diagnostique des SP, et ce, dès les stades précoces de la maladie.