文摘
Le SESA syndrome est une encéphalopathie rare compliquant une intoxication alcoolique chronique bbib0020">[3]. Il se manifeste par un déficit neurologique, des crises partielles et des anomalies épileptiques latéralisées sur l’électro-encéphalogramme (EEG). Nous rapportons rétrospectivement les cas de 3 patients hospitalisés au CHU de Tours apparentés à un SESA. Les patients ont tous bénéficiés d’un examen neurologique, d’un EEG et d’une imagerie par résonance magnétique (IRM). Ils ont tous été revus à 6 mois d’évolution avec une IRM cérébrale et un EEG de contrôle. Les 3 patients, âgés de 57, 59 et 76 ans présentaient des antécédents d’éthylisme chronique et un déclin cognitif débutant. Ils furent initialement admis devant une confusion associée à un déficit neurologique d’apparition brutale dans un contexte de sevrage (hémiparésie droite et aphasie pour les patients 1 et 3, hémiparésie gauche et hémianopsie latérale homonyme gauche pour le patient 2) et des crises partielles à type de clonies hémi-corporelles. L’EEG interictal retrouvait pour tous les patients un ralentissement du rythme de fond associé à des anomalies paroxystiques latéralisées. L’IRM cérébrale montrait un hypersignal cortical unilatéral en T2 et diffusion sans prise de contraste. La ponction lombaire ne retrouvait pas de cellules. Le bilan immunologique, métabolique et infectieux était négatif. Le contrôle des crises fût obtenu après 8, 5 et 5 jours respectivement. L’examen neurologique à 6 mois d’évolution retrouvait un déficit persistant pour 2 patients. Un patient développa une épilepsie pharmaco-résistante. Le contrôle de l’IRM cérébrale à 6 mois montrait une disparition des hypersignaux corticaux et une atrophie du cortex sous-jacent. Une souffrance vasculaire chronique avec un facteur précipitant lié à l’alcool serait à l’origine de ce syndrome bbib0025">[2]. Le déficit neurologique est habituellement réversible bbib0030">[1]. Le retard de contrôle des crises chez nos patients pourrait expliquer la persistance du déficit neurologique et de l’atrophie cérébrale.