Nous avons évalué rétrospectivement les dossiers des patients ayant reçu une première ligne de traitement systémique pour un carcinome bronchique non à petites cellules dans notre institution. Le site de rechute a été classé en local, distant ou local et distant. Le critère d’éligibilité pour la radiothérapie de consolidation était défini par la possibilité de délivrer une dose biologique équivalente à 60 Gy par fractions de 2 Gy dans les sites concernés. Les patients éligibles étaient atteints de jusqu’à cinq cibles. La survie sans récidive et la survie globale ont été calculées à partir du premier jour de traitement systémique.
De septembre 2009 à janvier 2014, 146 patients ont bénéficié d’une première ligne de traitement systémique pour un carcinome bronchique non à petites cellules métastatique. Le suivi médian était de 11,6 mois (0,53 ; 72,2). Le site de rechutes parmi les 98 (67 %) patients en situation de réponse était local pour 52, local et distant pour 22, distant 16 (pas de rechute pour huit). Les durées médianes de survie sans rechute et de survie globale pour les patients en situation de réponse étaient respectivement de 7,2 mois [6,5 ; 7,9] et 18,9 mois [14,0 ; 23,6]. Entre sites de rechute local et local et distant ou distant, la durée médiane de survie sans récidive n’était pas statistiquement différente (6,9 mois [6,1–7,9] et 7,4 mois [5,7–9,2] ; p = 0,92). La survie globale était statistiquement différente (22,2 mois [16,3–32,5] contre 13,8 mois [10,4–22,0] ; p = 0,03). Trente-deux (22 % de tous les patients et 33 % de ceux en situation de réponse) étaient éligibles à la radiothérapie de consolidation.
La moitié des rechutes étaient locales. Un tiers des patients en situation de réponse aux traitements systémiques étaient éligibles à une radiothérapie de clôture. Les résultats d’essais cliniques randomisés évaluant le bénéfice de la radiothérapie de consolidation dans cette indication sont nécessaires.