Étudier l’intérêt de l’EEG « Holter » dans le diagnostic des crises épileptiques nocturnes.
Quarante et un patients ont été colligés à partir d’une base de données comportant 152 sujets adressés pour un EEG de longue durée au service d’explorations fonctionnelles du système nerveux à l’hôpital de Sahloul (Sousse, Tunisie) de la période s’étalant de janvier 2011 à septembre 2015 afin d’explorer des phénomènes paroxystiques nocturnes. Les caractéristiques cliniques et les données électriques à EEG « Holter » ont été étudiées.
L’âge moyen des consultants était de 16 + 12,4 ans avec des extrêmes allant de 3 à 60 ans. Les manifestations paroxystiques nocturnes représentaient 29 % de l’ensemble des motifs d’EEG de longue durée. Ces manifestations sont de type moteur essentiellement (62 % des cas) suivies par les troubles du comportement au cours du sommeil 28 % (somnambulisme, terreurs nocturnes, hallucinations). L’EEG « Holter » était normal dans 49 % des cas.
La relation entre l’épilepsie et le cycle nycthéméral a été beaucoup abordée dans la littérature. Le sommeil joue à la fois un rôle protecteur et facilitateur dans la survenue de crises épileptiques. Certaines épilepsies se manifestant exclusivement au cours du sommeil peuvent poser un diagnostic différentiel avec les manifestations paroxystiques d’origine non épileptique d’où l’intérêt de l’enregistrement EEG de 24 heures.
L’ILAE recommande le recours à l’enregistrement EEG de long cours en cas de difficultés diagnostiques. Toutefois l’utilisation de l’EEG « Holter » reste peu répandu malgré son indéniable apport dans le diagnostic des épilepsies avec crises nocturnes.
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