Les cytotoxiques utilisés sont la doxorubicine et le cisplatine pour les cancers d’origine ovarienne et les pseudomyxomes ; l’oxaliplatine seul pour les carcinoses d’origine colique. Au regard de la dangerosité de ces substances, notamment en termes d’effets cancérogènes et sur la reproduction, des recommandations organisationnelles et techniques (collectives et individuelles) ont été proposées.
Lors de cette procédure, les risques d’exposition des soignants aux médicaments cytotoxiques peuvent survenir lors de la phase de préparation du médicament, mais surtout lors d’un possible défaut d’étanchéité au niveau des jonctions de l’équipement ainsi que lors de la gestion des déchets de soin.
Ces événements peuvent exposer les soignants présents dans la salle d’opération aux cytotoxiques, ainsi qu’aux fluides biologiques, par inhalation et par voie cutanée. De plus, un dégagement d’aérosol pourrait contaminer l’ensemble des surfaces du bloc opératoire et exposer par contact cutané toute personne amenée à pénétrer au bloc par la suite, et notamment les personnes chargées du nettoyage. En fin de procédure, l’aspiration des gaz et aérosols peut conduire à un dépôt de cytotoxiques sur les conduits du réseau de collecte et exposer par voie cutanée le personnel de maintenance des réseaux aérauliques.
Des prélèvements de surface seront réalisés courant 2016 par le laboratoire de l’INRS afin d’évaluer la contamination des surfaces lors de la mise en œuvre de la PIPAC, dans le but de sensibiliser les salariés, d’évaluer les mesures de prévention mises en place et d’identifier les éventuelles sources de contamination. Ils pourront être complétés par des dosages biologiques de platine chez le personnel du bloc opératoire.
Il est primordial que toutes les personnes intervenant avant, pendant et après la PIPAC soient informées des risques associés à cette procédure et des mesures de prévention permettant de les éviter.