Des rates femelles Wistar, 7 jours avant le début de la gestation, ont reçu une injection de Nicotinamide (N à 230 mg/kg) et de Streptozotocine (STZ à 65 mg/kg), définissant un groupe N-STZ (n = 22), tandis qu’un groupe contrôle (n = 12) reçoit une injection de solvant.
Au 19e jour de gestation les femelles N-STZ présentent des anomalies des glycémies en réponse à l’OGTT (t0, 62 ± 3 mg/dl ; t15, 163 ± 7 mg/dl ; t30, 216 ± 11 mg/dl ; t60, 187 ± 20 mg/dl ; t90, 86 ± 10 mg/dl et t120, 63 ± 2 mg/ dl) ainsi qu’une diminution de l’index insulinogénique (5,50 ± 4 mU/mmol vs 47,96 ± 28 mU/mmol, p < 0,001) avec pour conséquences une hyperinsulinémie néonatale (175 ± 30 μU/ml vs 152 ± 25 μU/ml, p < 0,05) et 22 % de nouveau-nés macrosomes versus une absence de macrosomie dans le groupe contrôle. La quantification des transcrits placentaires de gènes impliqués dans la croissance (IGF1 et 2, récepteurs IGF1R, IGF2R, IRS1) et le transport des nutriments tels que le glucose (GLUT1, 3 et 4), les acides aminés, (SNAT 2 et 4, LAT) et les acides gras (lipoprotéine lipase 1, LPL1, lipase endothéliale LIPG) montre une surexpression significative de la LPL1 et une baisse de l’IGF2, IGFR1 et IRS1 dans les placentas du groupe N-STZ.
La surexpression de la LPL1 apparaîtrait comme un déterminant de la macrosomie. Des dosages des triglycérides et des acides gras libres plasmatiques maternels et fœtaux sont en cours afin de confirmer cette hypothèse.
Nous validons ce modèle expérimental par l’obtention d’un diabète avec glycémie modérément élevée et stable au cours de la gestation avec pour conséquence un pourcentage significatif de nouveau-nés macrosomes.