Le but du travail etait d’observer l’évolution de la consommation de soins de diabétiques de type 2 traités sur une période de 2 ans, détailler la titration de leurs traitements et rechercher les facteurs associés à l’intensification thérapeutique.
A partir du système d’information de l’assurance maladie (SIAM) qui regroupe les informations de 79,3 % de la population soit 3 386 601 personnes dans la région, 3 cohortes de 300 patients diabétiques de type 2 ont été tirés au sort (C1 : patients sous monothérapie antidiabétique, C2 : bithérapie, C3 : trithérapie). L’évolution de leur consommation de soins et l’intensification thérapeutique sur 2 ans (de 2006 à 2008) à été recueillie.
Caractéristiques initiales : 52,5 % monothérapie (59 % metformine, 28 % sulfamide, 7 % glinides, 3 % glitazone, 2,7 % inh α glucosidase) ; 32,5 % bithérapie (75 % met+sulf ou Glin, 8,3 % met+glita, 7,7 % sulf+glita, 6 % sulf+inh α glu, 3 % met+ inh α glu) et 15,3 % trithérapie (50 % met+sulf+glita, 32 % met+sulf+ inh α glu, 5 % met+glita+inh α glu, 5 % met+ sulf+glin, 4 % autre, 5 % quadrithérapie).
Évolution des traitements sur 2 ans : Un quart des patients ont vu leur traitement intensifié durant les 2 années de suivi. C1 : 27, 5 % , C2 : 22, 4 % , C3 : 24 % . Parmi les patients qui ont bénéficiés d’une intensification 9 % des C1, 45,3 % des C2 et 55,3 % des C3 l’ont été avec de l’insuline. Les facteurs associés à l’intensification des antidiabétiques sont le nombre d’ADO (OR = 0,66 P < 0,001), l’e2;ge (OR = 0,96 P < 0,001), le nombre de bandelettes glycémiques (OR = 1,043 P > 0,001), le nombre d’HbA1c (OR = 1,12 P > 0,001), l’intensification du traitement antihypertenseur (OR = 1,53 P> 0,045), au moins une CS diabétologie (OR = 1,97 P > 0,03). La réalisation d’une consultation cardiologique est fortement associée à l’intensification des traitements du risque cardio-vasculaire (OR = 2,1 P < 0,001).
Nos résultats sur la consommation de soins sont concordants avec les données nationales mais restent en deçà des recommandations. Il existe une inertie à l’intensification du traitement antidiabétique, notamment pour le passage à l’insuline, alors que la titration des traitements du risque cardio-vasculaire semble plus aisée pour le médecin. Une nouvelle analyse à 5 ans de suivi est prévue.