文摘
La prévalence du SAPL en cas de thrombose artérielle reste imprécise dans la littérature ; les taux de prévalence rapportés variant dans le cas des accidents vasculaires cérébraux ischémiques (AVC) de 20 % pan id="bbib0015">[1]pan> à moins de 2 % pan id="bbib0010">[2]pan>. Les données sont absentes en ce qui concerne l’infarctus du myocarde (IDM). Nous avons souhaité étudier la prévalence du syndrome des antiphospholipides chez les patients de moins de 50 ans admis au centre hospitalier pour accident vasculaire cérébral ischémique ou infarctus du myocarde.p>
Patients et méthodes
<p id="spar0010">Nous avons identifié de manière rétrospective les patients de moins de 50 ans admis pour AVC ischémique (période 2006–2012) ou infarctus du myocarde (période 2001–2012). Puis nous avons sélectionné ceux porteurs d’antiphospholipides (aPL), puis ceux remplissant les critères de SAPL.p>Résultats
<p id="spar0015">En cas d’AVC, sur 342 patients, 309 ont bénéficié initialement d’au moins une recherche d’anticoagulant lupique (LA), d’anticardiolipine (aCL) IgG et IgM, et/ou d’anti-β2GP1 IgG et IgM. Vingt patients ont eu au moins une recherche positive, le plus souvent à faible taux et non contrôlée à distance. Un seul patient présentait au départ des taux élevés d’aCL et anti-β2GP1 IgG, sans LA. Le contrôle à distance ne retrouvait pas d’élévation persistante des aCL et anti-β2GP1, mais révélait l’apparition d’un LA et d’anti-prothrombine IgG. En admettant cet unique diagnostic, la prévalence du SAPL dans cette population serait donc de 0,32 %.p><p id="spar0020">En cas d’IDM, sur 1225 patients, 251 ont bénéficié d’une recherche d’aPL, positive chez 15 d’entre eux. Quatre patients remplissaient les critères de SAPL. La prévalence dans cette population serait donc de 1,59 %.p>Discussion
<p id="spar0025">Ces résultats diffèrent quelque peu des données de la littérature qui rapportent un tropisme préférentiellement neurologique du SAPL à manifestation artérielle. La limite principale de cette étude est l’absence d’exhaustivité dans la recherche d’aPL, notamment de classe IgM chez les patients atteints d’AVC comme d’IDM, et de LA en cas d’IDM. L’autre limite importante est l’absence de contrôle à 12 semaines en cas de positivité initiale chez 17 des 20 AVC et chez 9 des 15 IDM.p>Conclusion
<p id="spar0030">Une étude prospective étudiant la prévalence du SAPL dans la population des patients de moins de 50 ans admis pour infarctus du myocarde pourrait être réalisée, cette prévalence étant probablement supérieure à 1 %.