文摘
L’avènement de l’arthroscopie a révolutionné la prise en charge des ruptures de coiffe mais reste néanmoins difficile à réaliser lorsque l’on est peu expérimenté. Le but de notre étude était d’évaluer la maîtrise de cette technique par un jeune arthroscopiste en comparant la durée opératoire selon la latéralité de l’épaule opérée.p>
Matériel et méthode
<p id="spar0010">Il s’agit d’une étude originale, rétrospective, monocentrique, mono-opérateur droitier, de 449 arthroscopies consécutives entre novembre 2013 et juin 2016 au centre orthopédique de Dracy-le-Fort : 379 concernaient une réparation de ruptures de coiffe des rotateurs. Une seule intervention permettait de comparer la latéralité de l’épaule opérée : la réparation de rupture isolée, transfixiante et distale du supra spinatus. La première année, 41 sutures simple rang associées à une ténotomie du long biceps et à une acromioplastie ont été inclues (30 épaules droites, 11 gauches). Ensuite, l’opérateur a modifié sa technique en effectuant une réparation soit simple rang (6 droites, 9 gauches), soit double rang avec deux ancres (45 droites, 35 gauches) ou trois ancres (12 droites, 6 gauches) associée à une ténodèse du long biceps et à une acromioplastie.p>Résultats
<p id="spar0015">Les différents groupes « épaules droites » et « épaules gauches » étaient respectivement comparables sur le genre, l’âge moyen, l’IMC moyen, le score ASA et le mode d’anesthésie (p > 0,05). Ces critères n’influençaient donc pas la durée opératoire. La première année, la durée opératoire moyenne était statistiquement plus longue de 7,3 minutes lorsque le chirurgien opérait une épaule gauche (p = 0,03). Ensuite, les durées opératoires moyennes n’étaient pas statistiquement différentes (p > 0,05) et ce quel que soit la technique de suture utilisée. Il existait une réduction statistiquement significative des durées opératoires à partir de la 58p>ep> suture d’épaule gauche (144ème suture de coiffe, 196ème arthroscopie).p>Conclusion
<p id="spar0020">La chirurgie arthroscopique de une technique requérant un apprentissage pouvant paraître long et fastidieux notamment pour les gestes effectués avec la main non dominante. La persévérance et l’expérience permettent d’acquérir une certaine aisance chirurgicale permettant de gommer une éventuelle différence de latéralité.p>Niveau de preuve
<p id="spar0025">4 étude rétrospective.