L’étude, rétrospective monocentrique successive, bi-opérateur entre 2001 et 2010 a porté sur 23 allogreffes latérales : 11 à ciel ouvert sans fixation transosseuse des cornes et 12 par arthroscopie (avec insertion transosseuse des cornes par des tunnels tibiaux). Les deux séries étaient comparables. L’évaluation postopératoire a porté sur les scores IKDC et Koos, la réalisation d’un bilan radiographique standardisé bilatéral et d’une IRM ou arthroscanner. Ont été mesurés, le pincement de l’interligne, l’extrusion méniscale frontale et sagittale, l’index de couverture cartilagineuse de la greffe selon un protocole original.
L’ensemble de la série a montré au recul moyen de 66,1 mois un taux d’échec de 17 % (deux résections complètes et deux partielles de la greffe). Le pincement s’aggravait de 28 % par rapport au préopératoire (p = 0,009). Aucune différence significative n’a pu être mise en évidence entre les scores cliniques du groupe ciel ouvert et du groupe arthroscopie. Une extrusion méniscale absolue supérieure a été retrouvée dans la série arthroscopique (4 mm vs 3 mm, p = 0,03).
La dégradation arthroscopique du compartiment greffé est inéluctable. La technique à ciel ouvert permet de limiter l’extrusion méniscale. L’évolution clinique est indépendante de la technique. D’autres facteurs nécessitent d’être approfondis : réhabitation de la greffe, qualité des sutures périphériques, reconstitution du ligament interméniscal.
Niveau IV, étude rétrospective.