Les patientes présentant une RPM entre 24 et 34 SA ont été incluses, entre novembre 2013 et octobre 2014. La PCT a été dosée de façon bihebdomadaire, depuis la RPM jusqu’à l’accouchement, en aveugle afin de ne pas modifier la conduite à tenir. La PCT a ensuite été comparée aux autres marqueurs cliniques et biologiques (CRP et taux de leucocytes) utiles au diagnostic.
Trente patientes ont été inclues dont 11 cas de CA histologiques et 5 infections néonatales précoces. Avec un seuil de 0,05 ng/mL, la sensibilité de la PCT pour prédire la CA histologique était de 54 %, sa spécificité de 79 %, sa valeur prédictive positive de 60 % et sa valeur prédictive négative de 75 %. Le rapport de vraisemblance positif était à 2,57 et le rapport de vraisemblance négatif à 0,58. Si nous avions inclus ces valeurs dans notre démarche diagnostique, la surveillance des taux de PCT après RPM aurait modifié notre décision d’extraction fœtale dans 5 cas dont 3 à tort.
La PCT ne semble pas utile dans la surveillance des RPM et le diagnostic de CA et n’est pas un marqueur de détection de l’infection intra-amniotique plus performant que la clinique, l’augmentation de la CRP ou l’hyperleucocytose.