Notre étude a inclus 33 femmes, âgées de 30 à 47 ans : 5 femmes témoins (IMC < 25 kg/m2), 13 obèses (IMC > 30 kg/m2) ayant une tolérance glucidique normale, et 15 obèses avec trouble de la tolérance au glucose. Des prélèvements ont été effectués tout au long du nycthémère, pour le dosage de la glycémie, des triglycérides, des acides gras libres, de la leptine, de l’insuline et du cortisol.
La leptinémie moyenne des 24 h et les taux de leptine au long du nycthémère étaient plus élevés chez les femmes obèses que chez les témoins (p = 0,003). La leptinémie moyenne était plus élevée durant la nuit que durant la journée (p < 0,05). Le taux de la leptine a augmenté en post-prandial, surtout chez les femmes obèses. Il existait une forte corrélation entre les taux de la leptine et l’IMC (p < 0,001) et le tour de taille (TT) (p < 0,001) chez toutes les femmes. Les taux de la leptine étaient plus bas en présence d’un diabète. Ils étaient corrélés négativement avec les glycémies (p < 0,001) et positivement avec les taux de triglycérides (p < 0,001) et les taux d’AGL (p < 0,001). Il n’y avait pas de corrélation entre l’indice de HOMA et la leptine. Les taux de leptine étaient corrélés positivement aux insulinémies dans les trois groupes (p < 0,001). Il existait une corrélation significative entre la réponse post-prandiale de l’insuline et le pic de leptine chez toutes les femmes obèses. L’augmentation post-prandiale de la leptine a succédé au pic insulinique. Le cortisol était corrélé négativement avec la leptine, notamment chez les femmes de poids normal (p < 0,001).
En conclusion, le rythme circadien de la leptine n’est pas modifié chez les femmes obèses. Les taux de la leptine sont corrélés à l’adiposité mais aussi aux troubles métaboliques : hyperglycémie, hypertriglycéridémie, augmentation des taux des AGL, hyperinsulinisme et insulinorésistance.