C'est une étude rétrospective portant sur 14 patients colligés sur une période de sept ans (2007–2015). Les données cliniques et para cliniques ont été recueillies à partir des observations médicales. Nous avons éliminés les dossiers où il n'y a pas eu de confirmation radiographique de SAR.
Quatorze patients étaient porteurs de sténoses des artères rénales. Une HTA était objectivée dans 10 cas (71,4 %). Une rétinopathie hypertensive était retrouvée dans 5 cas (35 %). A la biologie, on a noté une insuffisance rénale dans 7 cas (50 %) avec une créatinémie moyenne de 21 mg/l. Le doppler des artères rénales a mis en évidence une SAR dans tous les cas. On a confirmé le diagnostic par une angiographie rénale dans deux cas, un angioscanner dans 4 cas et une angio-IRM dans 5 cas. Le seuil sténotique significatif avec une réduction du diamètre > 60 % a été retrouvé dans 71 % des cas. La scintigraphie rénale avec le test au captopril était pratiquée dans 3 cas (21 %). Sur le plan thérapeutique, le traitement médicale comportant les règles hygiéno-diététiques, le traitement antihypertenseur, l'utilisation d'antiagrégants plaquettaires et de statines était la règle dans tous les cas sans recours à un geste de revascularisation dans 6 cas (42,8 %). Une revascularisation par angioplastie endoluminale a été pratiquée dans 5 cas (35 %) avec une évolution vers l'IR terminale dans 3 cas (60 %). L'analyse univariée a défini les paramètres corrélés avec les SAR : la pression artérielle systolique (p = 0,03), la pression pulsée (p = 0,005), l'âge (p < 0,0001), la clairance de la créatinine (p < 0,0001). Les facteurs de progression vers l'insuffisance rénale étaient : l'âge > 50 ans (p = 0,02), le tabagisme (p = 0,003) et l'hyperuricémie (p = 0,01)
La sténose des artères rénales est une maladie hétérogène et multi-factorielle de diagnostic anatomique aisé mais dont la prise en charge varie considérablement selon les particularités anatomique de la sténose, la sévérité de l'HTA et le retentissement rénal.