Le protocole expérimental repose sur l’utilisation de cinq lots de rats de la souche Wistar de poids corporel moyen voisin de 200 g consommant pendant 75 jours, soit le régime standard ou le régime riche en fructose et en graisses de mouton. Les rats ont été répartis dans un groupe témoin (T), un groupe d’animaux rendus obèses (O), un groupe d’individus rendus obèses recevant un médicament conventionnel durant les 30 derniers jours du protocole (O + M), un groupe de rats rendus obèses et recevant le biosurfactant de SPB1 durant les 30 derniers jours du protocole (O + Bios 2) et un dernier groupe de rats consommant le régime riche en graisses de mouton et en fructose et qui ont reçu le biosurfactant de SPB1dès le début du protocole (O + Bios 1).
Les résultats de l’étude in vivo ont montré que la consommation d’un régime riche en fructose et en graisses de mouton a conduit à des changements du profil lipidique dans le plasma des rats non traités, moyennant une augmentation de l’absorption du LDL-cholestérol (LDL-Ch) et des triglycérides (TG) et une diminution de l’absorption du HDL-cholestérol (HDL-Ch). Ces rats ont présenté aussi une faible tolérance au glucose lors d’un test d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO). Également, une activité importante de l’ECA a été mesurée dans le sérum et le cœur des rats rendus obèses. L’administration du biosurfactant de SPB1 a pu moduler des enzymes clés liées à l’hyperlipidémie, comme la lipase (profil lipidique sain). En outre, les rats recevant ce biosurfactant de nature lipopeptidique ont montré une tolérance au glucose. Une inhibition considérable de l’activité de l’ECA a été notée dans le sérum et le cœur des rats rendus obèses recevant le biosurfactant de B. subtilis SPB1 dès le début de protocole ou bien dans les 30 derniers jours (effet protecteur et curatif).
Notre étude a montré que l’administration du biosurfactant de B. subtilis SPB1 à des rats rendus obèses a permis de contrôler les changements métaboliques provoqués par un régime hypercalorifique. Le plus intéressant dans cette étude est la confirmation de l’effet inhibiteur du biosurfactant de SPB1sur l’activité de l’ECA in vivo.