Le sang provient de patients sains (n = 25) et atteints d’un CaP localisé (n = 48). L’analyse tissulaire sur bloc de paraffine (n = 19 des patients de la cohorte) a permis d’extraire les miARNs du tissu prostatique tumoral et non tumoral adjacent chez chaque patient. L’expression relative des miARNs a été analysée par RT-qPCR (Taqman) rapportée à un miARN endogène (U6) pour le tissu et un miARN exogène (cel-miR-39) pour le plasma. Six miARNs ont été sélectionnés, miR-375, 141, 101, 34a, 182, 195.
Nous observons une surexpression significative des miRNA-375 (p = 0,0047), miRNA-141 (p = 0,0293) et du miR-195 (p < 0,0001) dans le plasma et le tissu des patients présentant un CaP. L’analyse des courbes ROC montre une sensibilité, une spécificité et un aire sous la courbe respectivement de 61,5 %, 95,8 % et 81 % (p = 0,003411) pour le miR-375, de 69,2 %, 82,6 % et 73 % (p = 0,02886) pour le miR-141 et de 79,4 %, 83,3 % et 80 % (p < 0,0001) pour le miRNA-195.
Cette approche par analyse combinée tissulaire et plasmatique de microARNs a permis d’identifier les miR-375 et 141 comme nouvel outil prometteur (associés aux indicateurs actuels) pour le diagnostic du cancer de la prostate. L’analyse sur une plus grande cohorte est nécessaire pour confirmer ces données.