Dermatomyosite retardée et fatale sous anti-PD1 malgré une réponse complète : une nouvelle complication des anti-PD1
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文摘
Les anti-PD1, par leur mécanisme d’action, induisent des effets secondaires auto-immuns. Certains de ces effets, rares et potentiellement sévères, méritent d’être connus car ils nécessitent la mise en place rapide d’un traitement et d’une surveillance rapprochée.ObservationsNotre patient âgé de 73 ans était atteint d’un mélanome métastatique pour lequel il avait reçu 3 cures de Deticène® puis de l’ipilimumab sans survenue d’effets indésirables immunologiques. Une 3e ligne thérapeutique par pembrolizumab (P) avait été débutée 5 mois plus tard devant une progression péritonéale. La 1re année de traitement avait permis l’obtention d’une réponse partielle avec stabilisation des nodules péritonéaux et la tolérance était excellente. Après la 17e cure de P, le patient présentait une altération de l’état général, des myalgies diffuses associées à un œdème musculaire, une hyperéosinophilie (2600/mm3) et un tableau de pneumopathie basale droite résolutif sous antibiothérapie et corticothérapie générale, conduisant à 2 mois de pause thérapeutique. Dix jours après sa 18e cure, le patient était hospitalisé en urgence pour une réaction brutale associant amaigrissement, fausses routes, dysphonie majorée en fin de journée et myalgies. L’examen retrouvait une sclérose cutanée diffuse (Fig. 1). La biopsie cutanée montrait un derme élastosique et œdémateux non-alcianophile et une discrète fibrose enserrant les lobules adipeux. Les CPK, anticorps antinucléaires et antimyosites étaient négatifs. L’EMG était en faveur d’un syndrome myogène. L’IRM musculaire objectivait un aspect de fasciite active des 2 cuisses et la biopsie musculaire du quadriceps une dermatomyosite aiguë avec composante macrophagique. Les EFR mettaient en évidence une atteinte respiratoire de type neuromusculaire et interstitiel. Le scanner corps entier montrait une réponse complète de son mélanome. Le P était suspendu et le patient était traité par corticothérapie générale forte dose à 2 mg/kg/j. Devant l’absence d’amélioration, un traitement par immunoglobulines intraveineuses puis par rituximab était instauré. Une aggravation respiratoire a conduit le patient en réanimation où il est décédé.DiscussionCe 1er cas rapporté est marquant par son apparition tardive, sa sévérité et sa résistance aux traitements conventionnels. L’incidence des myalgies est de 1,4 % chez les patients traités par anti-PD1 et un cas de myosite sous nivolumab avec atteinte respiratoire secondaire et élévation des CPK, sans plus de spécificité, a été rapporté. Ce cas chez un patient ne présentant pas de terrain auto-immun connu pose la question du risque d’une stimulation trop prolongée du système immunitaire chez certains sujets probablement prédisposés.ConclusionCe cas fatal de dermatomyosite sous anti-PD1 souligne la difficulté à contrebalancer les effets secondaires auto-immuns induits.

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