Étude rétrospective menée entre janvier 2012 et août 2015 portant sur 50 patients ayant présentés une IBP a PA.
L’âge moyen était de 56 ans. L’IBP à PA était communautaire dans 43 cas et nosocomiale dans 7 cas. Des antécédents de tuberculose pulmonaire ont été notés dans la moitié des cas. Un terrain d’immunodépression a été objectivé dans 44 % des cas a type de diabète (30 %), de corticothérapie (12 %) et de déficit immunitaire en C4 (2 %). Une pathologie respiratoire sous-jacente a été notée dans 96 % des cas : dilatations des bronches (70 %), asthme (20 %), BPCO (20 %), fibrose pulmonaire (4 %), mucoviscidose (2 %) et cancer bronchopulmonaire (2 %). Le délai moyen de diagnostic était de 9 jours et l’IBP était sévère avec insuffisance respiratoire (IR) aiguë dans 40 % cas. Une primo-infection à PA était retrouvé dans 76 % des cas. Le PA a été isolé par l’examen cytobactériologique des crachats (82 %), par l’analyse du liquide pleural (12 %) et du liquide d’aspiration bronchique (6 %). Il était multirésistant dans 1/3 des cas et associé à un autre germe dans 14 %. Une monothérapie a été prescrite dans 74 % des cas et une bithérapie dans 26 % des cas. La ceftazidime était la molécule la plus prescrite (66 %). L’évolution était marquée par l’installation d’une IR chronique dans 26 % des cas, une colonisation à PA dans 18 % des cas et le décès dans 8 % des cas. Une récidive de l’IBP à PA a été notée dans la moitié des cas avec un délai moyen de récidive de 5 mois.
La gravité de l’IBP à PA impose sa prévention par le respect des règles d’hygiène hospitalière et la prescription raisonnée de l’antibiothérapie.