Trente sujets sains ont effectué une tâche d’attention adaptée de l’ANT en condition standard, assis et en condition d’initiation du pas. Le temps de réponse aux membres supérieurs et le temps d’exécution du pas étaient calculés. L’activité corticale (onde P300) était enregistrée via un électroencéphalogramme à 128 voies.
De manière analogue au temps de réaction aux membres supérieurs, le temps d’exécution du pas était significativement plus long en présence de distracteurs non congruents par rapport aux distracteurs congruents. Cet effet était associé à une proportion d’APAs erronés plus importante, conduisant à une augmentation de la durée des APAs. L’alerte jouait également un rôle sur le temps d’exécution du pas (raccourci en présence d’un indice précédent le stimulus cible), grâce à une diminution du temps de réaction des APAs. L’étude des potentiels évoqués a révélé une modulation de l’amplitude et de la latence de l’onde P300 pariétale par le contrôle exécutif.
Nos résultats ont ainsi montré que les différents composants de l’attention ont une influence spécifique sur l’initiation du pas, et que l’étude de l’initiation du pas constitue un biomarqueur valide du comportement moteur, plus précis qu’un temps de réaction global dans une tâche d’appui sur un bouton.