C’est une femme de 62 ans, aux antécédents d’HTA, de diabète de type 2 sous insuline et d’une thyroïdite d’Hashimoto qui a présenté un syndrome cérébelleux statique et cinétique avec dysarthrie d’évolution progressive et insidieuse. Elle a bénéficié dans le cadre du bilan étiologique, de plusieurs explorations radiologiques et biologiques. La cérébellite auto-immune a été retenue sur l’élévation importante du taux sérique des anticorps-anti-GAD à 1500 U/mL, l’absence de lésion au cervelet à l’IRM et l’élimination des autres causes d’ataxie cérébelleuse. La patiente a reçu une corticothérapie à 1 mg/kg/j ce qui a permis une régression partielle des symptômes.
La cérébellite auto-immune est une affection exceptionnelle, son diagnostic repose sur la présence d’un terrain d’auto-immunité, l’élévation du taux sérique des anticorps anti-GAD et l’élimination des autres étiologies (paranéoplasiques et systémiques). Les corticoïdes peuvent améliorer les symptômes mais pas complètement.