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La prévalence de la BPCO a nettement augmenté ces dernières décennies chez la femme du fait du changement des habitudes tabagiques. Cependant, dans certaines régions du monde où le tabagisme est exclusivement masculin, l’exposition domestique à la biomasse est responsable de la BPCO chez les non-fumeurs.MéthodesÉtude descriptive intéressant 94 femmes appartenant à une cohorte de plus de 400 patients avec un diagnostic de BPCO établi selon les critères ATS/ERS et suivies de manière prospective depuis janvier 2012. Ces patientes sont listées en 2 groupes selon le facteur de risque de la maladie : exposition tabagique (n = 13), exposition à la biomasse (n = 81). Une spirométrie avec test de réversibilité est réalisée tous les 6 mois pour l’analyse du déclin du VEMS comparativement dans les 2 groupes de patientes.RésultatsLes patientes exposées à la biomasse ont un âge moyen de 73 ± 7 ans, celles exposées au tabac de 66 ± 8 ans. Les comorbidités en particulier cardiovasculaires sont fréquentes dans les 2 groupes avec une hypertension artérielle chez plus de la moitié d’entre elles. La bronchite chronique est significativement plus fréquente en cas d’exposition à la biomasse (89 % versus 48 %, p = 0,001) ; de même que la dyspnée d’effort, qui est significativement plus sévère chez ces patientes. Le phénotype exacerbateur fréquent est retrouvé chez 2 patientes sur 3 et s’observe aussi bien chez les patientes exposées au tabac que celles exposées à la biomasse (69,2 % et 77,7 % respectivement, p = 0,07). Sur le plan fonctionnel respiratoire, le déclin annuel du VEMS est significativement plus faible en cas d’exposition à la biomasse (25 mL/an versus 44 mL/an, p = 0,001).ConclusionLa BPCO chez la femme revêt des caractéristiques différentes selon le facteur de risque. L’exposition à la biomasse entraîne des symptômes importants et l’exposition au tabac est responsable d’une altération rapide de la fonction respiratoire.