文摘
Nous rapportons le cas d’une patiente de 57 ans qui a présenté des images radiologiques analogues à celles de prothèses mammaires rompues un an après le retrait supposé de ces dernières. Cette femme avait bénéficié pour la première fois de la pose de prothèses mammaires esthétiques PIP en 2000. Au début de l’année 2014, elle a demandé le retrait des implants sans renouvellement parce qu’elle ressentait des douleurs et une gêne fonctionnelle. Quelques mois après l’opération, elle consultait pour des tuméfactions mammaires au pôle supérieur de chaque sein. Le bilan radiologique montrait des formations liquidiennes compatibles avec la présence de prothèses. À notre demande, la relecture des clichés d’IRM par le radiologue a conclu définitivement à un épanchement séreux bilatéral à l’intérieur de coques fibreuses persistantes. En l’absence de symptomatologie, une surveillance clinique avait été décidée. Mais devant la recrudescence de cas de lymphomes anaplasiques à grandes cellules associés aux implants mammaires, une ponction cytologique est envisagée. En cas d’anomalie cytologique ou d’épanchement mammaire récidivant, une intervention chirurgicale sera pratiquée. En conclusion, le retrait d’un implant mammaire sans capsulectomie peut aboutir à la formation d’un sérome qui mime l’image d’un implant mammaire. Il est toujours utile de fournir des renseignements cliniques précis aux radiologues pour qu’ils puissent interpréter de façon éclairée les examens d’imagerie demandés. Tout épanchement séreux dans une loge mammaire ayant contenu un implant siliconé doit faire évoquer le diagnostic de lymphome anaplasique à grandes cellules.