Entre 2003 et 2013, 45 des 747 patients (6 %) opérés d’une CRP ont présenté une CHPO et ont été divisés en 2 groupes selon la présence (groupe HS+) ou non (groupe HS-) d’une HS.
Les 16 patients HS+ (14 pancréatectomies, 1 splénectomie, 1 résection biliaire) présentaient 8 faux anévrysmes (FA) artériels (50 %), 6 ulcères artériels (37 %) et 2 saignements du site opératoire (13 %). Ils ont été traités par embolisation artérielle (EA) (n = 8), reprise chirurgicale (RC) d’emblée (n = 4) ou après échec d’EA (n = 2). Les 29 patients HS- (22 pancréatectomies, 4 gastrectomies, 1 résection biliaire, 1 double dérivation, 1 nécrosectomie) présentaient 17 ulcères artériels (59 %), 5 FA (17 %), 5 saignements du site opératoire (17 %) et 2 saignements d’origine indéterminée (7 %). Ils ont été traités par RC sans scanner devant l’instabilité (n = 6), ou ont bénéficié d’un scanner suivi d’une RC (n = 14) ou d’une EA (n = 7). Les HS étaient associées à un taux plus élevé de FA (50 % [n = 8] vs 17 % [n = 5], p = 0,037) et à une mortalité moindre (27 % [n = 8] vs 0 %, p = 0,036).
L’HS après CRP est un signe clinique d’importance majeure, souvent révélateur d’un FA. Son diagnostic permet une gestion adaptée des CHPO après CRP avec une mortalité nulle.
Les auteurs n’ont pas transmis de conflits d’intérêts.