L’objectif de notre étude était de comparer l’efficacité du fingolimod versus celle du natalizumab sur des critères de jugement cliniques et morphologiques, dans la cohorte de patients nantais atteints de SEP-RR à deux ans de suivi.
Deux cent douze patients ont été inclus entre 2007 et janvier 2013, en intention de traiter. Les patients étaient âgés de 18 à 65 ans, avaient eu une IRM cérébrale et un score EDSS inférieur à 5,5 dans les six mois précédent le traitement. Les critères de jugement à deux ans étaient la proportion de patients avec au moins une poussée, une majoration du score EDSS, une nouvelle lésion gadolinium positive ou une nouvelle lésion T2 sur l’IRM.
Quarante-neuf patients ont été inclus dans le groupe fingolimod et 73 dans le groupe natalizumab. L’odd ratio ajusté sur les facteurs confondants, calculé sur la proportion de patients avec une nouvelle lésion gadolinium à deux ans, retrouvait un effet protecteur du natalizumab en comparaison au fingolimod, 0,11 (0,02–0,61) vs 1 p = 0,011 ; ainsi que pour ceux avec une nouvelle lésion T2, 0,11 (0,03–0,38) vs 1 p < 0,001. La comparaison des deux critères cliniques ne retrouvait pas de différence significative entre les deux groupes.
Notre étude a montré une plus grande efficacité du natalizumab sur le contrôle des lésions IRM. Elle n’a pas permis de montrer une différence d’efficacité sur les critères de jugement cliniques probablement à cause des biais liés aux études observationnelles et à un groupe de patients plus sévère à l’inclusion, dans le groupe natalizumab.
Dans notre cohorte de patients nantais atteints de SEP-RR à deux ans de suivi, le natalizumab était significativement plus efficace que le fingolimod sur le contrôle des lésions IRM.