Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant les cas de NIA hospitalisés dans le service de néphrologie de l’hôpital La Rabta de janvier 2008 à janvier 2015.
<h4 id="absSec_3">Résultatsh4>On a objectivé 6 cas de NIA confirmées histologiquement. Il s’agissait de 4 femmes et 2 hommes avec un âge moyen de 42,1 ans. Le mode de révélation le plus fréquent était en rapport avec le syndrome urémique secondaire à l’insuffisance rénale aiguë et la diurèse était conservée dans 100 % des cas. Les explorations biologiques ont révélé une insuffisance rénale aiguë dans 83 % des cas avec une clairance moyenne de la créatinine à 22 mL/min dont 50 % avaient une clairance inférieure à 15 mL/min. La leucocyturie sans germe était retrouvée dans deux tiers des cas. Cette atteinte rénale était en rapport avec une sarcoïdose dans 33 % des cas, une néphrite immuno-allergique chez 33 % des patients, un NITU syndrome dans un cas et d’étiologie indéterminée chez un patient. Tous nos patients ont reçu une corticothérapie orale à la dose de 1 mg/kg/j durant un mois avec dégression progressive des doses. L’évolution était marquée par une normalisation de la fonction rénale dans un tiers des cas, une stabilisation chez 16 % de nos patients et une insuffisance rénale chronique terminale dans 50 % des cas.
<h4 id="absSec_4">Discussionh4>Les néphropathies interstitielles aiguës restent des néphropathies peu fréquentes dont la manifestation majeure est l’insuffisance rénale aiguë. Les étiologies les plus communes des NIA restent les granulomatoses et l’atteinte immuno-allergique. Contrairement aux données de la littérature, l’évolution était défavorable dans la moitié des cas probablement secondaire au retard diagnostic et thérapeutique.
<h4 id="absSec_5">Conclusionh4>Un diagnostic précoce des NIA, souvent silencieuses, est impératif afin d’instaurer une prise en charge optimale conditionnant le pronostic rénal.