Le but de notre étude était de déterminer s’il existait une corrélation entre la taille du noyau pédonculo-pontin (PPN) et la présence d’un freezing.
Grâce à la séquence IRM Fast Gray Matter Acquisition T1 Inversion Recovery (FGATIR) modifiée, nous avons localisé le PPN en fonction de la ligne commissure antérieure (CA)–commissure postérieure (CP) et l’avons évalué de manière semi-quantitative (0 = pas d’atrophie, 1 = atrophie légère, 2 = atrophie modérée, 3 = atrophie sévère). Les patients avaient bénéficié de l’IRM dans le bilan pré-stimulation cérébrale profonde (SCP) des noyaux sub-thalamiques (NST). Les données cliniques préopératoires ont été recueillies.
Trente patients ont été inclus : 12 parkinsoniens freezers, 13 parkinsoniens non-freezers et 5 témoins. Les coordonnées moyennes du PPN rostral étaient : 6,58 mm en latéralité, 2,92 mm derrière CP et 8,87 mm sous la ligne CA-CP, celles du PPN caudal : 7,18 mm en latéralité, 4,07 mm derrière CP et 13,18 mm sous la ligne CA–CP. Chez les parkinsoniens freezers, il existait davantage de PPN évalués à 2 ou 3 comparativement aux parkinsoniens non-freezers (27 % versus 17 %), toutefois sans différence significative.
Si les tendances de nos résultats se confirment avec une population de plus grande envergure, la taille du PPN pourrait être évaluée en tant que facteur prédictif d’apparition de signes axiaux en postopératoire d’une SCP des NST.
La séquence FGATIR modifiée permet de localiser le PPN et de réaliser une évaluation précise de sa taille.