Les assurés du régime général entrés en Ehpad au premier trimestre 2013, âgés de 65 ans et plus, ont été inclus. Des algorithmes ont défini 56 groupes de pathologies à partir des diagnostics des affections de longue durée et des séjours hospitaliers, des délivrances de médicaments et des actes spécifiques. L’état de santé et la survie ont été comparés par SMR à ceux des autres assurés du régime général du même âge, la consommation de soins étudiée avant/après entrée en Ehpad chez les survivants à un an.
Sur 41 481 personnes entrées en Ehpad au premier trimestre 2013, 25 534 ont été incluses : âge moyen 86 ans, femmes 71 %, décès à un an 24 %. La surmortalité était importante surtout entre 65-74 ans : SMR = 8,8 pour les hommes et 15,9 pour les femmes. Les pathologies les plus fréquentes étaient les maladies cardiovasculaires (32-60 % selon âge et sexe, SMR = 1,4), les démences (25-42 %, SMR = 4,6) et les maladies psychiatriques (7-40 %, SMR = 4). Parmi les résidents vivants à un an, le recours à certains spécialistes comme le cardiologue diminuait (28 % avant versus 22 % après entrée en Ehpad) et augmentait pour les kinésithérapeutes (43 à 64 %). La fréquence des traitements psychotropes (≥ 3 délivrances/an pour ceux en Ehpad sans pharmacie à usage intérieur PUI) augmentait : antidépresseurs 34 versus 46 %, anxiolytiques 32 versus 42 %, hypnotiques/sédatifs 18 versus 24 %, antipsychotiques 10 versus 21 % ; 40 % avaient été hospitalisés ≥ 1 fois dans l’année après l’entrée en Ehpad.
Ce nouvel outil permet d’étudier la prise en charge des patients comparativement aux recommandations notamment médicamenteuses, le recours hospitalier et d’identifier les personnes en Ehpad (avec/sans PUI), lors d’études plus globales sur les personnes âgées.