Neuf sujets adultes sains ont participé au protocole d’IM. Ils initiaient la marche, à vitesse spontanée et longueur de pas fixée, sans contrainte de cheville/pied (contrôle) ou avec OCP sur le pied d’appui, pendulaire ou bilatérale. Chaque série expérimentale comprenait dix essais.
L’OCP affecte les paramètres biomécaniques et EMG lors des APA et de l’exécution du pas. La durée des APA est augmentée tandis que l’activité EMG du tibialis anterior et la vitesse de progression instantanée du centre de gravité (CG) au moment du décollement du pied diminuent. Pendant la phase d’exécution, le freinage de la chute verticale du CG, l’EMG du Soleus d’appui et la vitesse de progression antéro-postérieure du CG au moment du poser du pied sont altérés.
Similairement à une étude où l’hypomobilité de cheville était induite par strapping, l’OCP altère la génération des forces de propulsion et le contrôle de l’équilibre pendant l’IM, plus particulièrement lorsque la cheville d’appui est contrainte. De plus, l’OCP induit des changements moteurs controlatéraux pouvant entraîner un déconditionnement neuromoteur central. D’un point de vue neuro-postural, il serait intéressant de créer une OCP stimulant les muscles impliqués dans le freinage de la chute du CG pour limiter l’altération du contrôle de l’équilibre lors de son sevrage.