Gales graves hospitalisées en dermatologie et maladies infectieuses en Île-de-France : étude multicentrique rétrospective de 83 patients sur 6 ans
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Les formes graves de gale –profuses et hyperkératosiques– sont plus rares que la gale commune mais beaucoup plus contagieuses, posant parfois un problème de santé publique lors d’épidémies en institutions. Les données de la littérature sont pauvres et viennent pour la plupart de populations spécifiques. L’objectif de l’étude était d’analyser rétrospectivement les cas de gales graves en Île-de-France.Matériel et méthodesÉtude multicentrique régionale rétrospective réalisée après sollicitation des services de dermatologie et de maladies infectieuses et tropicales (SMIT) d’Île-de-France sur leurs cas de gales graves diagnostiquées entre 2009 et 2014. L’identification des cas a été faite sur le codage PMSI puis seuls les cas de gales graves ont été inclus dans l’étude. Les critères de sélection étaient une clinique compatible, associée à une confirmation paraclinique (parasitologie, dermoscopie ou histologie). Les cas sans confirmation paraclinique étaient discutés entre les investigateurs pour inclusion. Les renseignements sur l’épidémiologie, le diagnostic, les facteurs favorisants, le traitement et l’évolution ont été recueillis.RésultatsParmi les 38 centres sollicités, 22 ont accepté de participer à l’étude et 15 avaient hospitalisé. Quatre-vingt-trois patients répondant aux critères de sélection : 72 (87 %) en dermatologie et 11 (13 %) en SMIT ; 55 (66 %) étaient de sexe masculin, d’âge médian 64 ans (0,3–97), 20 (24 %) vivaient en institution et 5 (6 %) étaient SDF ; 53 (63 %) avaient une gale hyperkératosique et 30 (37 %) une gale profuse. Une confirmation paraclinique a été réalisée dans 84 % des cas. Le délai entre le début des symptômes et le diagnostic était de 3 mois (1–6). Une erreur initiale de diagnostic était documentée dans 42 % des cas (eczéma le plus souvent). La plupart des patients avaient des comorbidités. Le benzoate de benzyle/sulfiram était le topique le plus prescrit, le plus souvent associé à l’ivermectine (2 prises, séparées de 7 jours). La durée d’hospitalisation était de 15,3  ± 9,6 jours. Les complications étaient surtout septiques et 2 patients (2,4 %) sont décédés.DiscussionCes gales graves ont été plus souvent observées chez des patients âgés, vivant en collectivités, défavorisés, immunodéprimés (acquis ou induits par des traitements, y compris dermocorticoïdes) ou ayant des comorbidités. Il n’y avait pas de standardisation du diagnostic, ni du traitement. La morbi-mortalité était supérieure à la gale commune. La principale limite de l’étude était sur les modalités de recueil des cas, excluant les patients non hospitalisés.ConclusionIl n’existe pas de consensus pour le diagnostic ou la prise en charge des gales graves. La mise en place de recommandations spécifiques, de revues systématiques (Cochrane) ou d’essais randomisés (« GALE CRUSTED », PHRC 2015) est indispensable.

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