Une étude transversale couvrant la période du 1er janvier 1996 au 31 décembre 2011 a été conduite auprès de la CNPS afin d’analyser la procédure de déclaration–reconnaissance des maladies professionnelles.
Les données socioprofessionnelles et médicales issues des dossiers des victimes de maladies professionnelles et de la base de données de l’application SECU ont été recueillies au moyen d’un questionnaire. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du logiciel Epi info 7.
Au total, 93 cas de maladies ont été déclaré sur cette période de 16 ans. Le taux de déclaration hors délai (c’est-à-dire après la 48e heure post-diagnostique) par les employeurs étaient de 95,5 % contre 4,5 % pour les travailleurs. En ce qui concerne les certificats médicaux attestant des affections proposées, 48,4 % provenaient de médecins généralistes, 28 % de spécialiste et 23,6 % de médecins du travail. Le temps de traitement des dossiers aux fins de la reconnaissance en maladie professionnelle était supérieur à 6 mois pour 60,2 % des déclarations. En fin de procès, 25 des cas des affections déclarées soit 26,9 % ont été officiellement qualifiés « maladies professionnelles indemnisables ».
L’étude a mis en évidence une sous-estimation du nombre réel de maladie professionnelle en Côte d’Ivoire. Parmi les principales causes figurent la connaissance limitée des dispositions légales sur ces affections par les employeurs, les travailleurs et par les médecins. À noter également les lenteurs administratives dans le traitement des dossiers au rang des suggestions, nous proposons l’amélioration par la CNPS de son système de gestion et d’information sur ces maladies, l’actualisation de la liste des tableaux et son adaptation au conteste ivoirien.