L’étude porte sur 12 patients ayant reçu 3,7 GBq : 6 patients hospitalisés 3 jours ayant reçu une stimulation par TSHr et 6 patients hospitalisés 5 jours en sevrage d’hormone thyroïdienne. Les mesures sont réalisées à 4, 24 et 48 heures après la prise d’iode. Des frottis cutanés sur les mains et le front des patients sont réalisés. Des prélèvements salivaires sont effectués grâce à un dispositif dédié (Salivette©). La contamination atmosphérique dans les chambres est mesurée par des prélèvements sur filtre à charbon actif. La contamination des sols est évaluée en fin de séjour en mesurant les bandeaux de lavage. On réalise également des mesures de débit de dose. Les prélèvements sont mesurés soit par un activimétre « puit » soit par un spectromètre gamma germanium.
Le débit de dose moyen à 1 m est de 133 μSv/h à t = 4 h. Il est inférieur à 14 μSv/h à t = 48 h. La contamination de l’air est en moyenne de 184 Bq/m3 à t = 4 h et 25 Bq/m3 à t = 48 h. Dans la salive, la concentration moyenne est de 8 MBq/g de salive à t = 4 h et 0,6 MBq/g à t = 48 h. Au niveau de la peau, les activités sont plus importantes sur les mains que sur le front. On mesure en moyenne aux mains 81 Bq/cm2 à t = 4 h et 22 Bq/cm2 à t = 48 h. Au niveau du sol de la chambre, on mesure une activité surfacique moyenne de 0,5 Bq/cm2 en fin de séjour. Hormis pour la salive, les mesures sont proches dans les deux groupes. Il y a de grandes variabilités d’un patient à l’autre qui peuvent s’expliquer par des différences physiologiques d’excrétion mais aussi par l’application inégale des consignes d’hygiène.
L’étude confirme des niveaux importants d’iode dans la salive. Les contaminations atmosphériques mesurées, dont l’impact dosimétrique reste très faible par rapport à l’exposition externe dû au patient, peuvent expliquer les faibles et ponctuelles contaminations internes du personnel. Limiter les entrées dans la chambre pendant les premières 24 h et faire appliquer strictement les consignes.