Étude rétrospective sur 21 patients ayant un prolactinome colligés au service d’endocrinologie de Sousse.
Les patients ont été divisés en 3 groupes selon la taille initiale de l’adénome : 10–19 mm (groupe A, 4 patients), 20–39 mm (groupe B, 6 patients), et supérieure à 40 mm (groupe C, 11 patients). Initialement, la prévalence de l’hypogonadisme était de 75, 83,3 et 90,9 % (p = 0,046 ; A vs B et C), l’insuffisance corticotrope 0, 16,6 et 36,36 % (p = 0,005) et l’insuffisance thyréotrope 25, 16,6 et 27,2 % (NS) dans les groupes A, B et C respectivement. Après traitement, la récupération de la fonction de l’axe gonadotrope était statistiquement significative dans les 3 groupes. Deux patients dans le groupe C ont récupéré une fonction normale de l’axe corticotrope contre un patient qui a développé une insuffisance corticotrope dans le groupe B. Aucun patient n’a récupéré une fonction normale de l’axe thyréotrope dans les 3 groupes.
Le macroprolactinome a comme retentissement une insuffisance antéhypophysaire dissociée. L’axe gonadotrope est le plus affecté quelles que soient les dimensions de l’adénome. L’atteinte de l’axe corticotrope est plus fréquente chez les patients avec de plus grands adénomes. La plupart des patients ont rétabli une fonction normale de l’axe corticotrope contre une insuffisance thyréotrope persistante même après traitement.