文摘
L’incidence de l’hyperparathyroïdie (HPT), en augmentation ces dernières années, est actuellement de 3 %. Son mode de présentation change ainsi que sa prise en charge chirurgicale qui s’oriente vers des voies d’abord mini-invasives permettant une résection glandulaire de plus en plus ciblée et un respect des glandes saines. La place de la scintigraphie au methoxy-isobutyl-isonitrile (MIBI) est aujourd’hui bien définie et contribue à cette évolution chirurgicale. Les différents cas d’hyperparathyroïdie (primaire, secondaire, tertiaire, sporadique ou familiale, carcinomateuse) ont été rappelés afin de revenir sur les indications chirurgicales consensuelles. La scintigraphie MIBI est systématiquement précédée d’une échographie cervicale et peut être couplée, dans certains cas, à une étude tomodensitométrique. Elle ne doit être demandée qu’en cas de chirurgie et n’a d’intérêt que pour le diagnostic topographique de l’HPT. Cet examen comporte quelques faux positifs (goitre [pluri]nodulaire, nodules ou carcinomes thyroïdiens, adénopathies) et faux négatifs (rares et essentiellement rencontrés dans des pathologies parathyroïdiennes débutantes). La scintigraphie MIBI présente un intérêt majeur dans le diagnostic topographique des HPT à opérer. Elle dépiste des ectopies parathyroïdiennes et, en cas de pathologie multiglandulaire, elle souligne la ou les glandes les plus pathologiques. Elle est devenue un élément incontournable du bilan pré-opératoire des HPT et, couplée à une échographie et au scanner, permet de guider précisément un geste chirurgical mini-invasif.