spar0010">Les patients atteints d’IR consécutivement admis entre juillet 2000 et juin 2015 ont été rétrospectivement identifiés à partir des comptes rendus des réunions de concertation pluridisciplinaires hebdomadaires. Les caractéristiques cliniques et biologiques des patients ont été extraites de notre base de données. L’imagerie de chaque patient a été relue en insu par 2 médecins, afin de confirmer le diagnostic d’IR et d’en déterminer la cause. En cas de discordance (n = 39), l’imagerie a été relue en insu par un 3<sup>esup> médecin spécialisé en radiologie vasculaire : sa conclusion a été retenue.
spar0015">Au total, 186 des 259 patients identifiés étaient analysables. Les aspects radiologiques les plus fréquents de l’AR étaient la dissection (n = 76, 40,8 %) et l’occlusion (n = 75 ; 40,3 %). Le mécanisme de l’IR était une pathologie intrinsèque de l’AR chez 151 (81,2 %) patients, une maladie embolique chez 17 (9,1 %) patients, un trouble de la coagulation chez 11 (5,9 %) patients. Aucun mécanisme n’a été mis en évidence chez 7 (3,8 %) patients. L’atteinte AR était plus fréquemment une maladie athéroscléreuse (MAS) (n = 52, 34,4 %) qu’un hématome disséquant (HD) (n = 35, 23,2 %) ou une dysplasie fibromusculaire (DFM) (n = 29, 19,2 %). La fibrillation auriculaire était l’étiologie la plus fréquente des IR cardio-emboliques. Les patients qui avaient un IR secondaire à une MAS étaient plus âgés, avaient plus de pathologies rénale ou cardiovasculaire.
spar0020">Dans cette grande série, les IR étaient principalement dus à une pathologie intrinsèque de l’AR, plus fréquemment par MAS que par HD ou DFM.
spar0025">Cette étude souligne l’importance d’une exploration artérielle exhaustive pour déterminer le mécanisme de l’IR et la maladie vasculaire sous-jacente, en cas de pathologie intrinsèque de l’AR.