Trente premières poses de prothèses trapézométacarpiennes Maia ont été étudiées. Le critère d’échec retenu était l’explantation quelqu’en soit sa cause, le critère de réussite était la survie de l’implant à 1 an. Pour l’analyse statistique nous avons utilisé le test LC-CUSUM. Ce test permet de déterminer à quel moment la performance d’un(e) opérateur/trice atteint un niveau jugé comme adéquat.
Pour ce test LC-CUSUM, la performance adéquate a été définie à 10 % d’échecs, avec une déviation acceptable de 5 %. Une limite h de 0,75 pour 50 interventions a été choisie pour obtenir la performance suivante du test : 88 % de probabilité de détecter un niveau de performance adéquat et 9 % de probabilité de déclarer à tord une performance inadéquate comme adéquate.
Trois échecs ont été relevés (le sixième, le onzième et le seizième cas) : deux cas de descellements précoces de l’implant trapézien et un cas d’instabilité. Le test LC-CUSUM a montré que la technique était acquise à la trentième procédure.
Toute nouvelle technique comporte une courbe d’apprentissage, à la fois concernant le geste chirurgical mais également concernant les indications. Cette courbe d’apprentissage contribue au choix du chirurgien vers cette technique, en particulier lorsque d’autres options plus classiques sont possibles, comme la trapézectomie pour la rhizarthrose. En début d’expérience, il est également nécessaire de déterminer si les premiers échecs relèvent de cette courbe d’apprentissage ou s’ils proviennent du matériel utilisé. Contrairement au test CUSUM utilisé habituellement pour surveiller les performances médicales, le test LC-CUSUM permet de déterminer à quel moment une technique est maîtrisée par un chirurgien.
Les trois échecs de cette série de premières poses de prothèses trapézométacarpiennes Maia sont compatibles avec leur courbe d’apprentissage, la maîtrise de cette technique est obtenue à la trentième procédure.