文摘
Actuellement, la réglementation des produits cosmétiques est en perpétuel remaniement. Moins encadré que l’industrie pharmaceutique, le domaine de la cosmétique tend aujourd’hui vers une réglementation plus stricte. Celle-ci est régie par un texte de loi unique applicable en l’état par tous, le règlement (CE) no 1223/2009 du parlement européen et du conseil. Il permet de recadrer et/ou d’interdire l’utilisation de substances connues pour leur propriété « blanchissante ». Cela implique donc la mise en place de nouvelles méthodes analytiques validées, dans le but de vérifier les allégations revendiquées par les fabricants. C’est dans cette optique que le laboratoire In’Oya a voulu mettre au point une méthode d’identification et de quantification des substances réglementées et/ou interdites dans les produits vendus à visée ethnique.Matériel et méthodesCe travail établi sur 7 produits cosmétiques pris au hasard, réalisé en collaboration avec l’association Ewa Ethnic, cherche à démontrer la présence des substances réglementées les plus référencées. Peuvent être cités l’hydroquinone (HQ), l’acide kojique (AK), et les dermocorticoïdes (valérate de bétaméthasone, dipropionate de bétaméthasone, propionate de clobétasol, cortisone, hydrocortisone, désonide). Ces molécules ne sont normalement utilisées qu’à des fins thérapeutiques dans un cadre médical précis car les effets secondaires sont souvent graves. Cependant, depuis plusieurs années, leur utilisation est détournée. Elles sont incorporées dans des produits cosmétiques dits dépigmentants et/ou éclaircissants. Cette malversation est aujourd’hui responsable d’une réelle problématique de santé publique, la dépigmentation volontaire. Nous allons décrire la mise en place d’un protocole d’identification et de quantification par HPLC/MS de ces molécules dans différents produits cosmétiques.RésultatsNous découvrirons que les listes international nomenclature of cosmetic ingredients (INCI) présentées peuvent être trompeuses. Sur les 7 produits testés, 5 contiennent de l’HQ à des pourcentages plus élevés que ceux communiqués, 3 présentent à la fois de l’HQ et de l’AK alors que ce dernier n’est signalé que dans 2. Il en est de même pour la présence de l’HQ qui n’est clairement stipulée que sur 3 produits testés.ConclusionLa mise en place de ce nouveau protocole permet la vérification des revendications présentées aux consommateurs sur les produits cosmétiques.