L’objectif est d’augmenter la sensibilité du diagnostic clinique de pathologie de Lewy à l’aide d’un questionnaire corrélé à la perte dopaminergique dans le spectre MA-MCL.
Les données d’un questionnaire (LESCOD) établi à Nantes, regroupant 9 caractéristiques de la maladie à corps de Lewy (parkinsonisme, hallucinations, dépression, dysautonomie vasculaire et vésico-sphinctérienne, déclin cognitif, fluctuations, hyposmie, troubles du comportement en sommeil paradoxal) ont été comparées à la fonction dopaminergique évaluée en TEP à la 18F-DOPA, au niveau du noyau caudé (NC) et du putamen (PUT), chez des patients consultant pour une plainte cognitive attribuée à une MCL ou à une MA.
Sur les 10 patients inclus, deux présentaient une MA et huit une MCL. Le score de dissémination de la pathologie Lewy et le score de sévérité définis par le score LESCOD étaient significativement inversement corrélés à la fixation dopaminergique au niveau du NC (p < 0,005, et p < 0,002, respectivement) et du PUT (p < 0,004 et p < 0,001, respectivement). À noter l’absence de corrélation significative entre le MMSE et la fixation dopaminergique.
L’altération de la substance noire, spécifique et précoce dans la pathologie de Lewy apparaît corrélée aux signes cliniques de cette pathologie. Le score LESCOD pourrait permettre de manière simple d’identifier une pathologie de Lewy dominante ou associée chez des patients atteints de MA. Ceci aurait un intérêt thérapeutique permettant d’éviter la prescription de neuroleptiques chez les patients MA suspects d’une pathologie de Lewy associée.
Ces résultats préliminaires demandent à être confirmés, mais ouvrent en pratique courante des perspectives nouvelles concernant l’évaluation de la charge de la pathologie de Lewy dans le spectre MA-MCL.
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