Les mesures de pression in vivo, évaluées par capteur à l’interface de la peau et du bas, rapportées dans les études montrent qu’il est difficile de les corréler à la pression textile.
À partir d’un scan 3D de membre inférieur, donc de la forme réelle des sections jambières, la pression d’interface peut être calculée en chaque point (loi de Laplace), ainsi que la pression d’interface moyenne de chaque section. Le but de cette étude est de comparer ces pressions d’interface moyennes, issues de scans 3D, aux pressions textiles.
Quarante-huit sujets ont été inclus, représentatifs de la population générale en termes d’indice de masse corporelle, d’âge et de sexe. Chaque sujet a été scanné en 3D, portant successivement des bas de classe française 1, 2 et 3. Les pressions d’interface ont été calculées sur différentes sections du membre inférieur du pied à la cuisse, pour les tensions élastiques exercées par les 3 bas médicaux testés. La pression d’interface moyenne de chaque section (pifm) a ensuite été calculée par section. La pression textile (ptext) a été calculée pour chaque section selon la méthode normalisée.
L’analyse a consisté à déterminer l’écart statistique entre pifm et ptext.
Pour l’ensemble de la jambe, pifm est significativement supérieur à ptext (p < 0,0001), et pourrait être calculé à partir de ptext en appliquant un facteur de correction mineur, inférieur à 5 % (1,039 pour la classe 1 ; 1,040 pour la classe 2 ; 1,055 pour la classe 3).
La pression textile indiquée sur les boites des bas médicaux reflète bien la pression réelle reçue par le patient.