Entre janvier 2008 et décembre 2009, les dossiers de 173 patients sur 11 centres ont été évalués. Le traitement comportait une chirurgie et une radiothérapie pré- (12 %) ou postopératoire (88 %). L’objectif principal était l’évaluation de la dose et du volume d’irradiation et leur impact sur le taux de contrôle local et la toxicité. L’impact de la qualité de la chirurgie sur le volume d’irradiation, le taux de contrôle local et le mode de récidive a été également évalué.
L’âge médian était 60 ans. La taille médiane était de 75 mm. La résection était R0 dans 73 % des cas et R1 dans 27 %. Six pour cent des tumeurs ont été morcelés pendant l’opération dans les centres experts et 16 % dans les centres non experts. La dose médiane était de 54 Gy. Le taux de récidive locale était de 11,2 %, 45 % des récidives étaient dans le premier volume cible prévisionnel (PTV1), 28 % dans le deuxième (PTV2), 18 % en bordure et 9 % hors volume irradié. Il y avait 15,2 % de fibroses de grade 2, 12,5 % d’œdèmes de garde 2, 6,9 % de raideurs articulaires de garde 2, 6,9 % de neuropathies de grade 2 et 3,2 % de fractures. Il n’y avait pas de toxicité ≥ G3. Le morcellement tumoral était corrélé avec plus de récidives locales (22 % contre 8 % p = 0,004) et à distance (50 % contre 17 % p = 0,0029). Une dose de plus de 60 Gy n’avait pas d’impact sur le taux de contrôle local.
Dans cette étude, la qualité de la chirurgie était le facteur pronostique le plus important. La majorité des récidives locales sont survenues dans le volume irradié, ce qui traduit traduisant une bonne définition de ce volume mais suggère une certaine radiorésistance. La toxicité était acceptable.