Évaluation de l’évolution électro-clinique à court et moyen terme du SCC après infiltration de corticoïdes.
Étude prospective étalée sur 3 ans, colligeant 31 patients ayant un SCC idiopathique. Les paramètres cliniques et électriques ont été recueillis avant le traitement puis à j15, j30, j45 et j90. Les paramètres EMG étudiés étaient la conduction nerveuse sensitive (VCNs), l’amplitude du potentiel sensitif (APs) et la latence distale motrice (LDM) du nerf médian. Un test-t Student a été utilisé pour l’étude statistique, le seuil de signification retenu était de 5 % (p < 0,05).
L’intensité des paresthésies a diminué dans les premiers 45 jours (p < 0,05) mais une aggravation a été notée à 3 mois. Par contre, le test de Kapandji, évaluant l’opposition du pouce, s’est amélioré tout au long de la durée de l’étude (p < 0,05). L’évolution des paramètres EMG a été marquée par une amélioration continuelle de la LDM et la VCNs même à 3 mois post-infiltration. Cette amélioration était plus significative pour la LDM (p < 0,05).
Dans notre étude, une amélioration clinique a été notée seulement à j15 de l’infiltration, mais pas au-delà. Ces résultats rejoignent ceux de la littérature. L’amélioration électrique constatée dans notre étude et qui porte surtout sur la LDM, a été aussi mentionnée par d’autres travaux. Ainsi, l’hypothèse d’une meilleure remyélinisation des fibres motrices par rapport aux fibres sensitives a été avancée.
Malgré ses limites, cette étude devrait permettre, avec d’autres travaux, d’établir un consensus concernant le vrai apport de l’infiltration intracanalaire de corticoïdes au cours du SCC.