Les données cliniques et radiologiques de tous les patients traités par diversion du flux entre juillet 2009 et mars 2014 étaient recueillies rétrospectivement. Une imagerie de suivi ; IRM ou artériographie ; était systématiquement réalisée 6 et 12 mois après le traitement. L’occlusion adéquate de l’anévrisme était définie comme l’occlusion totale du sac ou la persistance d’une partie circulante limitée au collet. L’occlusion inadéquate était définie comme la persistance d’une partie circulante au-delà du collet. Une analyse secondaire était réalisée sur le sous-groupe des anévrismes avec des branches collatérales qui naissent de leurs sacs.
Nous avons inclus 106 patients traités de 123 anévrismes. La durée moyenne de suivi était de 21,3 ± 11,7 mois. Une occlusion adéquate était obtenue chez 98 anévrismes (79,6 %) (Tableau 1). L’analyse univariée (Tableau 2) et le model de régression logistique avaient, les deux, révélé qu’un anévrisme préalablement traité par un laser-cut stent (OR = 8,31, p = 0,011) et la présence d’une collatérale qui naît du sac anévrismale (OR = 12,72, p < 0,0001) étaient des facteurs prédictifs indépendants d’une occlusion inadéquate. Au sein du sous-groupe d’anévrismes avec une collatérale qui naît du sac (Tableau 3), la localisation carotido-ophtalmique présentait un risque d’occlusion inadéquate significativement plus haut que les localisations cérébrale moyenne et de la terminaison carotidienne (OR = 9,1, p = 0,027) et (OR = 7,7, p = 0,039) respectivement.
La présence d’une collatérale qui naît du sac anévrismal et la présence d’un laser-cut stent déjà déployé en regard du collet anévrismal sont des facteurs de risque indépendants d’une occlusion anévrismale inadéquate pour les anévrismes traités par diversion du flux.