Les patients traités selon ce protocole entre le 1er septembre 2012 et le 1er janvier 2016 dans notre centre ont été inclus.
Quinze patients ont été traités pour une tumeur localement évoluée de vessie selon le protocole Schiplis. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 84,4 ans (75–91). Il s’agissait d’un carcinome urothélial dans 93 % des cas, de stade exclusivement supérieur ou égal à pT2, N0 pour 93 % des patients, avec dilatation urétérale dans 40 % des cas. Certains patients ont reçu une chimiothérapie d’induction (40 %) et la majorité a eu une résection transurétrale de vessie complète (60 %). La chimiothérapie était du carboplatine seul (47 %) ou associé à du 5-fluoro-uracile. La radiothérapie a pu être délivrée en totalité dans la majorité des cas (87 %), ainsi que la chimiothérapie (67 %). Deux patients ont souffert de diarrhée de grade 3. Le suivi médian était de 13,4 mois. La durée médiane de survie était de 15 mois. À 1 an, les taux de survie sans récidive et de survie globale étaient respectivement de 40 et 60 %. Selon le type de chimiothérapie utilisée, la survie n’était pas différente mais une toxicité digestive n’est uniquement apparue en cas d’ajout de 5-fluoro-uracile.
Le protocole Schiplis est une alternative aux soins de confort dans le traitement des tumeurs de vessie localement évoluées chez des patients fragiles. Le profil de tolérance est acceptable et certains patients semblent bénéficier à long terme du traitement.