Évaluer l’utilisation du rituximab dans les formes progressives de SEP.
Grâce au logiciel EDMUS, nous avons collecté rétrospectivement les données de patients atteints de SEP primairement (PP-SEP) ou secondairement progressive (SP-SEP) ayant été traités pendant plus de 6 mois par rituximab. Le critère principal évalué est la proportion de patients ne présentant pas de progression au dernier suivi clinique. Les critères secondaires évalués étaient l’évolution de l’EDSS médian, le taux annualisé de poussées, la survenue d’effets secondaires et l’arrêt du traitement.
Au moment de l’écriture de cet abstract, nous avons pu identifier 14 patients (7 PP-SEP, 7 SP-SEP) traités pendant une durée moyenne de 20 mois. Treize patients (93 %) ne présentaient pas de progression clinique en comparaison à 5 (38 %) sans progression dans les 2 ans avant le traitement. L’EDSS médian passe de 6 avant l’initiation à 5 au dernier suivi. Le taux annualisé de poussées chute de 0,2 à 0,1. Le traitement a été interrompu chez 3 patients (21 %). Il n’a pas été relevé d’effets secondaires notables.
Dans cette étude, nous contribuons à montrer l’intérêt de l’utilisation du rituximab dans les formes progressives de SEP. Nos résultats sont concordants avec l’évaluation récente d’un autre anticorps anti-CD20, l’ocrelizumab, dans les formes primairement progressives de SEP. Il reste néanmoins important de comprendre quels facteurs favorisent une bonne réponse aux immunothérapies chez ces patients.
Nos données suggèrent qu’un traitement anti-CD20, tel que le rituximab, est efficace dans la prise en charge des formes progressives de SEP lorsqu’il est utilisé en dehors des essais thérapeutiques.
Raphaël Bernard-Valnet a été soutenu par les Journées de neurologies de langue française dans le cadre de son activité de recherche.