Des études ont montré que les grands prématurés ont une meilleure survie quand ils naissent dans une maternité associée à une unité néonatale de volume élevé. Nous avons cherché à analyser l’impact du volume d’admissions de grands prématurés sur la mortalité hospitalière en Europe.
Méthodes
Les données sont issues du projet EPICE (« Effective Perinatal Intensive Care in Europe ») : une étude en population des grands prématurés nés dans 19 régions d’Europe pendant 12 mois en 2012 et 2013. Nous avons inclus toutes les naissances vivantes entre 24 et 31 SA (n = 7383) réparties sur 350 maternités. Le volume a été défini comme le nombre d’admissions observés de grands prématurés dans l’unité néonatale associée à la maternité de naissance. La mortalité a été définie comme le décès avant le retour à domicile. Nous avons mesuré l’impact du volume, analysé comme une variable continue, en utilisant une régression logistique multi-niveau et en ajustant sur le case-mix (âge gestationnel [AG], sexe, petit poids pour l’AG, grossesse multiple, âge maternel et parité).
Résultats
Au total, 8 % des grands prématurés étaient nés dans une maternité avec un nombre d’admissions annuel de grands prématurés entre 0 et 9, 8 % entre 10 et 29 et 11 % entre 30 et 49 admissions. Après ajustement, nous avons trouvé une association linéaire significative entre le volume d’admissions et la mortalité hospitalière avec un OR de 0,87 [0,80–0,95] pour 50 admissions supplémentaires.
Discussion/Conclusion
Les grands prématurés nés dans une maternité associée à une unité néonatale prenant en charge un nombre important de grands prématurés ont une meilleure survie. Les naissances dans de plus grandes unités néonatales pourraient contribuer à une amélioration de l’état de santé des grands prématurés.
