Évaluer la perception de la pharmacovigilance par les pharmaciens hospitaliers québécois.
Méthode
Il s’agit d’une étude transversale. Un questionnaire comportant 16 questions a été développé par une équipe de pharmacovigilance afin d’évaluer la perception des répondants sur leurs capacités à pratiquer la pharmacovigilance, les facteurs influençant les déclarations des effets indésirables médicamenteux et les mesures pouvant augmenter le taux de déclarations. Le questionnaire web a été envoyé aux pharmaciens hospitaliers québécois en avril 2014. Les résultats sont présentés sous forme de données descriptives.
Résultats
Cent soixante-dix-neuf (71 %) pharmaciens hospitaliers ont répondu. Plus de 90 % des répondants ont considéré être capable de pratiquer les activités reliées à la pharmacovigilance. Sur une année d’exercice, 98 % des répondants ont été confronté à au moins un effet indésirable médicamenteux grave ou inattendu et 77 % d’entre eux ont déclaré au moins un effet indésirable médicamenteux à Santé Canada. Les facteurs incitant plus de 89 % des répondants à déclarer étaient : la sévérité, la rapidité d’apparition, la visibilité, le caractère inattendu et un effet indésirable médicamenteux dû à un médicament nouvellement commercialisé. Soixante-neuf pour cent des répondants ont considéré la surcharge du travail comme l’obstacle principal à la déclaration. Une majorité de répondants ont soutenu la mise en place de 13/14 mesures proposées visant à augmenter le taux de déclaration.
Conclusion
Les pharmaciens hospitaliers québécois présentaient une aptitude favorable à la pharmacovigilance. L’analyse de leur perception de la pharmacovigilance permet d’identifier des points d’amélioration, comme la mise en place d’un coordonnateur de pharmacovigilance au sein de l’établissement de santé.