Laser basse énergie et mucites radio-induites : à propos de 9 patients
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文摘
L’optimisation de la prise en charge des cancers ORL a vu l’émergence d’associations de radiothérapie et de chimiothérapie. Le gain en termes de contrôle tumoral s’est toutefois accompagné d’une augmentation de la toxicité aiguë, notamment des mucites bucco-pharyngées. Dans ce contexte, l’utilisation du laser basse énergie est recommandée dans la prévention et le traitement des mucites radio-induites.Matériel et méthodesOnt été inclus les patients présentant une mucite grade 2 ou plus en cours de radiothérapie pour des cancers de la sphère ORL entre décembre 2015 et février 2016 au CHU de Bordeaux. Le protocole utilisé était celui de séance de traitement par le laser de basse énergie low level laser therapy (LLLT) à l’aide d’un applicateur transcutané et ou intra-buccal, plusieurs fois par semaine sur 2 longueurs d’onde différentes :– 660 nm soit 6 j/cm2 pendant 1 min (traitement superficiel) ;– 810 nm soit 12 j/cm2 pendant 30 sec (traitement en profondeur).Le traitement était effectué sur des radio-mucites (RM) buccales, pharyngées, commissurales et des radio-épithélites (RE). L’utilisation combinée d’antalgiques était permise. L’évaluation de l’efficacité était clinique par le médecin réalisant la séance et subjective par une EVA.RésultatsNeuf patients (8 hommes et 1 femme), d’âge médian 57 ans (17–84) ont été traités par laser LLLT pour une RM pharyngée (78 %), buccale (66 %), une chéilite (33 %) ou une RE (22 %) apparue en cours de radiothérapie, seule (1 patient) ou combinée à une chimiothérapie (8 patients) pour un cancer de la sphère ORL. Les patients recevaient entre 1 et 4 séances par semaine en fonction de la sévérité et de la gêne fonctionnelle. Aucun effet secondaire immédiat ou tardif n’était constaté. Concernant la RM buccale, les résultats semblaient satisfaisants avec une amélioration du grade chez 2 patients (33 %), et une stabilisation chez 4 d’entre eux (67 %) avec des résultats spectaculaires sur certains aphtes ; pour la RM pharyngée une amélioration du grade chez 3 patients (43 %), et une stabilisation chez 4 d’entre eux (57 %) ; pour la RE une stabilisation chez les 2 patients traités. Concernant l’évaluation de la douleur, une amélioration était décrite chez 89 % des patients.DiscussionLe LLLT utilise la lumière infrarouge à une longueur d’onde proche de la lumière visible et produit une réaction dans les cellules à travers la lumière, appelée photoréaction biochimique. La transmission d’électrons au sein de la chaîne d’oxydoréduction au niveau de la chaîne respiratoire mitochondriale serait stimulée ce qui entraînerait une augmentation de production d’ATP.ConclusionConformément aux données de la littérature, le traitement par laser basse énergie sur les RM en cours de radiothérapie semble efficace et dénué d’effets secondaires. Sa limite principale reste la contrainte en temps. En dermatologie, son utilisation notamment au sein de centre anticancéreux tend à se développer mais est encore méconnue.
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